Le Métier de Régisseur Général

Le travelling est un déplacement de la caméra au cours de la prise de vues. L'objectif d'un travelling est soit de suivre un sujet en mouvement, soit de s'en rapprocher ou de s'en éloigner. Les types de travellings les plus répandus sont le travelling latéral, le travelling avant ou arrière, le travelling haut ou bas ou le travelling circulaire. L'effet de travelling peut être obtenu en déplaçant la caméra manuellement (caméra sur l'épaule ou utilisation d'un steadicam), en la montant sur un chariot qui circule sur des rails(le chariot est appelé dolly), en l'embarquant dans un véhicule ou en la fixant sur une grue ou sur une louma. Bien que le travelling soit parfois confondu avec le zoom, ces deux techniques pouvant aboutir à des résultats qui semblent proches si la perspective est faible — le grossissement ou le rétrécissement du sujet — ils sont de nature complètement distincte. En effet, la modification du cadre dans le travelling découle du déplacement physique de la caméra alors que dans le cas du zoom, appelé aussi travelling optique, il s'agit d'une modification de la longueur de la focale. La grande différence est la modification de la perspective due au travelling optique et la variation de profondeur de champ. On appelle cela un travelling compensé. Cela donne un effet surprenant ; le sujet ne change pas d'échelle de plan alors que le fond se voit élargi. Le travelling peut en outre être combiné avec d'autres mouvements de caméra (ex : mouvement de grue ou panoramique) pour constituer de manière plus générale un plan-séquence.

Le synopsis est un résumé d’un scénario qui décrit les grandes lignes de l’histoire et qui permet de se faire une idée globale du thème et de l’évolution des personnages. Il sert à présenter un projet de scénario au producteur, au réalisateur potentiels, aux acteurs pressentis, etc Le synopsis d'un film est un court texte d'une demi-page pour un court métrage, à cinq pages pour un long métrage. Ce texte doit se borner à esquisser les principaux personnages et le déroulement dramatique, sans entrer dans les détails et ne doit comporter ni explications, ni dialogues. Il doit être rédigé au présent de l'indicatif, dans un style simple, souvent indirect.

Un scénario est un récit technico-littéraire destiné à être filmé. Il constitue l'une des étapes de la fabrication d'un film, étape importante qui conclut la phase de développement du projet (phase comprenant le travail sur des pitches, synopsis, séquenciers, traitements) et va permettre sa mise en production (pré-production, réalisation, post-production). L'écriture scénaristique se démarque de l'écriture littéraire par sa présentation de faits visuels et auditifs, toujours au présent, et se rapproche en cela de l'écriture théâtrale. Un scénario est censé décrire ou suggérer ce qu'on verra et entendra dans un film, ou ce qu'on lira dans une bande dessinée. En plus des dialogues, le scénario contient aussi des descriptifs (les indications visuelles et auditives), que l'on appelle des didascalies.

Un storyboard, scénarimage en français, est la représentation illustrée d'un film avant sa réalisation. Il s'agit d'un document technique généralement utilisé au cinéma en préproduction afin de planifier l'ensemble des plans qui constitueront le film. On y décrit l'ensemble des paramètres cinématographiques (cadrages, mouvements de caméra et de personnages, raccords, etc.) avec la plus grande exactitude possible, afin de visualiser et planifier le tournage du film. Il est très pratique car il améliore la circulation des informations entre les équipes de tournage, et constitue donc un outil de référence lors de la production du film.

Un photogramme est une image photographique obtenue en plaçant des objets sur une surface sensible (papier photo ou film) et en l'exposant ensuite directement à la lumière (sans utiliser d'appareil photographique). Au cinéma, le photogramme est la plus petite unité de prise de vue, l'une des photos élémentaires dont un film est constitué à raison de 24 images par seconde (à vitesse normale de prise de vue).

La postsynchronisation est une technique employée lors de la postproduction de films. Elle consiste à remplacer des dialogues dont la prise de son originale n'est pas exploitable pour le mixage final d'un film. La technique de base permet le doublage dans une langue étrangère ou encore le remplacement de la voix d'un comédien qui chante par celle d'un chanteur professionnel. Dans les pays anglo-saxons la piste enregistrée lors du tournage fournit des points de repère pour synchroniser les paroles avec celles qui ont été prononcées par les acteurs pendant le tournage. En France et dans la plupart des pays d'Europe on utilise un système appelé « Bande rythmo ». Une bande calligraphiée défilant au 8e de la vitesse du film permet aux comédiens de postsynchronisation d'être parfaitement synchrones avec l'image lors de l'enregistrement. Il faut différencier la postsynchronisation du doublage : * la postsynchronisation permet de réenregistrer un dialogue en studio dans la même langue que l'original ; * le doublage, bien qu'utilisant les mêmes techniques de base, permet de réaliser une adaptation synchrone des dialogues et donc de changer de langue. La postsynchronisation existe au cinéma depuis 1932. Elle s'est développée en raison des bruits parasites qui se produisent lors de l'enregistrement sur le plateau de tournage.

Sonorisé un film après sont tournage

C'est une feuille qui récapitule chaque jour de tournage, le lieu de tournage et la ou les séquences qui seront tournées chaque jour. Le plan de tournage dépend parfois des partenaires (par exemple il arrive que pour un "intérieur café" le gérant ne puisse vous prêter le café qu'un Dimanche pour ne pas le faire sur ses heures d'ouverture et perdre des clients) Il faut donc jongler avec les différents impératifs : liés aux lieux, à l'organisation générale, mais aussi à l'équipe technique et à la récupération... - On regroupera les plans (ou séquences) par lieu, même si "dans le scénario" (le temps du récit) un personnage passe deux fois par le même lieu à des moments différents. (On ne changera que certains détails du décor, le costume du personnage ou la lumière; mais l'équipe n'aura pas à redéplacer tout le matériel 15 fois à l'autre bout de la ville !) - Après une scène de nuit, il est important de laisser une demi-journée de récupération à l'équipe technique... - Il faut essayer d'envisager de tourner de 7 à 10 plans / jours (grand maxi 12 en vidéo, grand maxi 10 en pellicule) cf les feuilles de journées (car il faut compter le HMC (habillage maquillage coiffure) et également l'installation des éclairages, de certains accessoires, voire, de machineries (travelling etc...) ce qui peut finir par compter plusieurs heures sur la journée de tournage. - En gros un scénario d'environ 12 pages qui donnera un film de 10 à 12 minutes, sera découpé en environ 60 à 80 plans (si possible Wink) et sera donc tourné sur 8 jours (à raison d'une moyenne ne dépassant pas 10 plans / jour)

La note d’intention peut permettre de mettre en exergue certains aspects de l’histoire, de son traitement, etc. En bref, faire ressortir les éléments déterminants et aptes à susciter l’intérêt. Deux approches complémentaires peuvent faire l’objet de deux parties de la note d’intention : · Le pourquoi de l’histoire · Le comment du film Le « pourquoi » traite des intentions par lesquelles l’auteur était mus lorsqu’il a écrit l’histoire. Ici, la note d’intention peut faire mention de ce que l’auteur, ou le réalisateur, a trouvé d’intéressant dans l’histoire ou le thème développé et pour quel parti pris l’auteur a opté en le développant. Le « comment » peut faire mention des intentions concernant « l’après scénario ». C’est à dire tout ce qui concerne le tournage, au sens large du terme. Quelles sont les intentions ne matière de jeu d’acteur, de cadrage, de lumière, d’ambiance ? Quels seront les partis pris cinématographiques ? Quels sont les influences ou les références cinématographiques qui ont pu vous inspirer ? Elle doit être dynamique, claire et précise, ne pas se perdre dans des méandres de réflexions inutiles ou cabalistiques. Soyez bref. Une seule page pour un scénario d’une vingtaine de minute est amplement suffisant. Elle doit correspondre, dans une certaine mesure, au style, au genre de votre histoire. Si vous avez écrit une comédie, essayez un style plutôt léger et correspondant à l’humour que vous avez employé. Si votre film est un drame, soyez sérieux, sans être trop triste ou trop pédant pour autant. N’hésitez pas à faire référence à des films ou a des réalisateurs dont vous avez pu vous inspirer, ou qui se rapprocheraient de l’ambiance de votre histoire et sa réalisation. Ce point est particulièrement intéressant lorsque vous sentez que les mots restent impuissants à traduire l’exactitude de vos ambiances. Ca peut être un raccourci très efficace. Une note d'intention doit être relativement courte, une ou deux pages maximum.

Une fois le scénario finalisé et approuvé par le producteur, le réalisateur doit travailler sur son découpage technique. Qu’est-ce qu’un découpage technique ? Le découpage technique consiste tout d’abord à passer d’un scénario qui est en général sous une forme plus ou moins littéraire, à un document qui donnera une idée plus précise de la mise en scène adoptée. En clair, pour chaque séquence, le réalisateur doit signifier le type de plans qu’il imagine (plan américain, gros plan, plan large, …), les différents axes ainsi que les mouvements de caméra qui nécessiteraient l’utilisation de machinerie spécifique (travelling, grue, …). Il est également utile d’indiquer les sons présents pour chaque plan. Le découpage technique peut également être accompagné d’un story-board qui donnera une idée encore plus précise de la forme visuelle du film à venir. Ce document qui doit être le plus précis possible est avant tout l’affirmation du style du réalisateur, sa capacité à s’approprier le langage cinématographique. À quels collaborateurs est-il utile ? Tout d’abord le producteur aura une vision plus précise du coût du film que vous désirez réaliser. Le premier assistant réalisateur pourra établir le plan de travail car la durée de mise en place des plans et des prises de vues dépend avant tout de la complexité des plans désirés. Le découpage technique est également un excellent document pour entamer la discussion avec le chef opérateur. Il sera à même de vous mettre en garde sur d’éventuelles difficultés de mise en place de certains plans et vous proposera des solutions qui vont dans le sens du film que vous imaginez. Enfin, le décorateur aura une vision très précise de l’utilisation des décors et évitera ainsi d’aménager des parties de décors qui ne seront pas à l’image. Quelques conseils de bon sens Il faut travailler sur son découpage technique comme l’on travaille un scénario. C’est-à-dire : lui faire subir plusieurs traitements successifs pour mettre à l’épreuve du temps les idées de mise en scène. Cela peut éviter de transformer le découpage technique en exercice de style avec une débauche de plans qui veulent plus épater le futur spectateur que servir le fond de l’histoire. Il faut donc s’y atteler le plus tôt possible et ne pas attendre les dernières semaines avant le tournage. Travailler en profondeur un découpage technique permet de connaître parfaitement le film que l’on désire réaliser. Cela s’avère fort utile dès que le réalisateur doit apporter des modifications de dernier moment, du fait de contingences matérielles ou financières. Il saura alors capable de trouver des solutions de mise en scène plus rapides ou moins onéreuses sans trahir l’esprit de son film. Inutile de préciser qu’il est fondamental de concevoir un découpage technique (donc une mise en scène) qui s’inscrit dans l’enveloppe budgétaire du film. Tout réalisateur doit donc être conscient du coût de la machinerie et de la lumière.